Je veux d’abord parler du « bled » algérien, mon berceau, la terre où j’ai grandi entre 1915 et 1935.
Mais je voudrais évoquer aussi ma vie d’homme jusqu’en 1965, dans Alger, Alger-la-Blanche, qui demeure pour moi la plus belle ville du monde.

Au total, j’aurai passé cinquante ans sur cette terre qui m’a vu naître. Un demi-siècle d’Algérie que je veux raconter pour laisser à mes enfants des racines profondes.

Car ce sont les racines des hommes qui les empêchent d’être mortels. Nos souvenirs de jeunesse demeurent nos vraies richesses, notre plus bel héritage. Lorsqu’ils nous liront, «le soir à la chandelle», nos enfants ou les enfants de nos enfants diront peut-être en refermant ce livre : «C’était le temps de l’Algérie heureuse».
Auteur de près de deux cents publications médicales, professeur de maladies infectieuses et tropicales à Alger, puis à Dijon, Fernand Destaing a développé dans cette dernière ville une seconde activité de Médecine et Histoire qui s’est soldée par la création d’un module, d’une trentaine de publications et d’une vingtaine de thèses.

Sur ces mêmes thèmes - la souffrance, la maladie et la mort de personnages célèbres - il a écrit cinq livres:
- La Fin des hommes illustres (Presses de la Cité, 1977)
- Ces maladies qui ont changé le monde (Presses de la Cité, 1978)
- La Souffrance et le Génie (Presses de la Cité, 1980) (Prix Littré 1981)
- Le Pouvoir et la Folie (Buchet-Chastel, 1993)
- Le Crépuscule des Princes (Buchet-Chastel, 1995)