«La seule défaite irréparable, c’est l’oubli.» (Jean Brune, La guerre de Troie commence demain)

Jean Brune est né le 12 mars 1912, à Aïn Bessem, et décédé à Nouméa, le 23 septembre 1973, miné par la perte de son Algérie, de notre Algérie française, pour laquelle il s’était tant battu et avait tant espéré un destin fraternel.

Au dixième anniversaire de sa disparition, j’ai tenté de fixer cet être divers, artiste au crayon léger, maître des mots porteurs d’idées fortes, homme riche de cœur, dans un ouvrage paru en 1983 et aujourd’hui totalement épuisé.

Le voici réédité en ce mois de mars anniversaire de sa naissance, et en cette année 1998, la vingt-cinquième, depuis que des mains amies et des cœurs en peine, l’ont déposé dans le petit cimetière de Païta. Aux souvenirs confiés à moi par ceux qui l’ont aimé s’ajoutent, cette fois, des croquis de guerre pris sur le vif quand, dans un char de la Première Division blindée, il débarqua sur les côtes de Provence le 15 août 1944, avec tous les autres Français d’Algérie qui, d’un seul élan, venaient "participer aux pompes bouleversantes de la bataille de la Libération".
(Francine Dessaigne) - édité aux éditions Confrérie Castille (Ivry-sur-Seine) en 1998 - 270 pages, plusieurs croquis