Le soleil colonial. Au Royaume des cailloux
Primärautor | Jean Brune |
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Autor(en) | Maïa Alonso |
Kategorie | Collection France-Algérie |
Preis | 22,00€ |
ISBN | 978-3-932711-40-4 |
Verfügbar | JA |
Beschreibung
Cette petite saga est une suite indépendante de L’Odyssée de Grain de Bled en terre d’Ifriqiya (2013), où l'auteur a suivi les pérégrinations de Grain de Bled à travers le temps et l’espace de l’Afrique du Nord dans le but de venir s’incarner dans une petite fille, Marie Sahara, dont il est l’âme.
Échappés in extremis à la tuerie du 5 juillet 1962 à Oran, les derniers membres de la famille, le cœur brisé, doivent quitter définitivement leur patrie algérienne.
Ce livre se veut aussi un hommage à la fraternité qui régnait en Algérie, fait oublié de l’histoire officielle.
Et comment ne pas rapprocher ce "soleil colonial" du livre de Ferhat Abbas : La Nuit coloniale ?
Deux visions d'une même histoire qui n'est jamais ni toute blanche ni toute noire…
"Moi qui suis petite-fille et fille de colons, fière de leur travail, j’ai voulu témoigner de la grandeur de ces femmes et de ces hommes que j’ai vus à la peine pendant toute leur vie pour fertiliser une terre sauvage et hostile.
Ils sont devenus seigneurs – mais d'un royaume de cailloux qu’ils ont passionnément aimé."
Maïa Alonso est l’enfant de la quatrième génération d’une famille espagnole arrivée d’Arboleas pendant l’été 1870, pour s’établir dans le Sud oranais, dans la région de Mascara.
Prix "Terre d'Eghriss" 2014
Collection France–Algérie 40
Voici une lettre à l'auteur (octobre 2014) :
Bonjour Maïa,
Je n'ai pas lu votre livre : je l'ai dévoré, en à peine plus d'une journée !
Il est actuellement entre les mains de mon mari (de la minorité rare des Patos qui nous comprenaient), puis il passera entre celles de nos fils ; je veux qu'ils essaient de comprendre ce qu'a été notre (courte) jeunesse là -bas…
Vous et moi n'avons pas les mêmes racines, n'avons pas eu la même enfance, mais avons vécu les mêmes émotions, qu'on retrouve aux quatre coins du livre ! Je suis le fruit d'un mélange de régions française et italienne par mes grands-parents, fille et petite-fille d'instituteurs qui ont œuvré en bonne partie dans le bled . J'habitais Oran mais j'ai le souvenir encore vivace de peurs, de paquets à contourner dans la rue, d'explosions.
Je n'ai pas pu me retenir de rire à l'évocation des deux robes l'une sur l'autre au départ (pour moi, c'étaient deux jupes). Revécu aussi le terrible moment du choix à faire pour n'emporter qu'une seule de mes poupées ...
J'ai aussi vibré à votre "Putain de pays !" En débarquant devant la gare Matabiau, avec ma sœur et mes grands-parents (j'avais l'âge de Marie, le vôtre…) j'ai pensé : "Les Français sont fous !" C'était un jour de finale de rugby, déchaînement de "folie", de joie, si loin de nous et de notre désarroi.
Le temps a passé, tout est enfermé dans une grande marmite, mais elle bout en permanence et il suffit de soulever un peu le couvercle pour que tout saute à la figure avec une émotion intacte !
Michel S. m'avait conseillé de ne pas aller jusqu'au bout, pensant la fin trop dure pour ma sensibilité; mais j'avais déjà lu bien pire sur cette journée du 5 juillet 1962. Vous avez très bien fait de ne pas l'éviter !
(Pour votre info, je vous signale que -pour la toute première fois- le nouveau programme d'histoire des Terminales consacre une page entière au "devoir de mémoire des Pieds-Noirs", une autre sur "Le 5 juillet 1962 à Oran" : enfin ! )
Un grand merci à vous pour ce livre à la fois roman, témoin, souvenirs, thérapie...
Avec toutes mes amitiés,
Colette N.
Recensions :
http://www.ladepeche.fr/article/2014/06/16/1901354-l-algerie-le-terroir-du-soleil-colonial-de-maia-alonso.html